Luang Prabang, la ville que l’on ne veut plus quitter selon de nombreux avis sur les forums. Il faut avouer que nos deux premiers jours sur place furent un peu difficiles. Après avoir passé une semaine à Nong khiaw, il fallut un peu de temps pour nous réhabituer à l’agitation urbaine et la foule présente dans le petit centre historique de la cité.

Les principaux points d’intérêts étant situés sur une presqu’île qui borde le Mékong, il est facile de le parcourir à pied dans sa totalité. Le lieu est dominé par le mont Phousi, d’où le point de vue est parait-il idéal pour admirer le coucher du soleil. Nous, ce qui a le plus attiré notre attention à Luang Prabang, ce sont les cafés boulangeries ! On peut y déguster de bons plats comme le hachis parmentier de canard, mais on y savoure surtout de délicieuses baguettes traditionnelles et des viennoiseries bien beurrées. Malgré la concentration de touristes, le centre historique est agréable à explorer car l’atmosphère y est plutôt calme et décontractée. Il fait bon flâner dans les charmantes petites ruelles et se reposer à l’ombre des vieux temples. Le soir, un marché de nuit s’installe dans une des rues principales, près du musée.

C’est finalement sans trop d’hésitation ni de regrets que nous décidons de faire faux bond au Vietnam et de passer plus de temps au Laos. Notre visa expire le 17 Novembre, nous décidons de le faire prolonger pour 2 semaines, tant que nous sommes à Luang Prabang car on y trouve toute l’administration nécessaire pour cette formalité. Il sera possible de le prolonger encore une fois pour 30 jours max ou simplement sortir du pays par une des frontières avec la Thaïlande, pour y entrer à nouveau. Pour cela, Il faut maintenant nous rendre au consulat, munis de nos passeports et d’une petite liasse de keps. Arrivés à l’adresse, nous constatons que le bâtiment est en faite une simple maisonnette dont les vitres sont fumées. Lorsque nous entrons, cinq fonctionnaires en uniforme sont présents dans la salle, chacun derrière une grande table basique en bois, faisant office de bureau, ornée d’une belle nappe en plastique à motif fleurs. La pièce, plutôt sombre à la base car sans fenêtres, est éclairée par un long néon fatigué qui donne à la pièce une ambiance plutôt lugubre. Il n’y a aucun accessoire de travail sur les tables et tous sont scotchés sur leur smartphone. Deux d’entre eux tournent la tête pour nous regarder mais se replongent presque immédiatement dans leur lecture digitale, les autres restent stoïques sur leur chaise. Un peu décontenancés, nous nous adressons au plus proche qui d’un signe de la main nous renvoie vers un de ces collègue. Nous lui expliquons notre demande mais encore une fois à coup de « no, no, no », nous en déduisons que nous ne sommes pas à la bonne adresse. Heureusement, la seule décoration murale est un plan de la ville et l’agent nous indique approximativement où nous rendre, un peu plus loin à gauche, en repartant dans la même rue. Nous comprendrons par la suite que les services d’immigration et de police ont échangés leurs locaux. Ils sont situés à quelques centaines de mètres et ressemble davantage à une préfecture. Au service de l’immigration, nous récupérons les documents qu’une fonctionnaire froide et autoritaire nous demande de remplir à l’extérieur sur un petit banc, pourtant il y a dans son bureau une table et des chaises à disposition, pour qui ? impossible de le savoir. Nous restons bouche bée devant le formulaire parfois incompréhensible que nous remplissons comme nous pouvons. Nous payons chacun les 300 000 Kips demandés et récupèrerons nos passeports le lendemain tamponnés de notre nouveau visa. Notre séjour dans la cité durera une semaine.

Avant de poursuivre notre route pour découvrir le sud du Laos, nous retournons dans le petit coin de paradis dont nous sommes tombés amoureux. Petit à petit nous comprenons le fonctionnement du pays en matière d’organisation touristique. A Luang Prabang, toutes les agences et hôtels en ville proposent des mini-vans pour Nong Khiaw entre 75000 et 90000 kip sans jamais mentionner que le bus local, un mini-van également, est 2 fois moins cher. Il nous faudra juste payer un took-took pour la gare routière et attendre une bonne heure avant le départ. En effet le bus est prévu à 11h mais il faut arriver une heure en avance pour être « sûr » d’avoir une place car il partira une fois plein ou au plus tard, à l’heure prévue. Après trois heures de route, nous arrivons en terrain connu et embarquons avec nous un jeune couple bordelais et une canadienne jusqu’au centre ville. Nous avons bien fait d’anticiper et de demander à Mr Mang de nous garder une chambre car la guesthouse au bord de la rivière affiche complet. Notre clé et une bière fraiche nous attendent à l’arrivée. Euphoriques, nous rendons visite à nos connaissances accumulées la semaine passée et nous reprenons nos petites habitudes tels des locaux.