Réveil à 6h30 pour rejoindre la gare routière, le départ du bus est prévu à 8h ( nous y avions pris les tickets la veille dès notre arrivée ). Un petit déjeuner rapide dans le centre-ville histoire de partir le ventre pas trop plein car la route s’annonce sinueuse. Nous prenons ensuite un took-took, au Laos c’est un taxi collectif, en montrant au chauffeur nos billets de bus pour être sûrs qu’il nous conduit au bon endroit.


Arrivés à la station deux bus sont en attente, un flambant neuf et un autre qui a l’air d’avoir explosé les kilomètres au compteur … pas de bol, celui qui va à Luang Namtha c’est le plus pourri. Nous nous attribuons deux sièges côte à côte car les numéros de siège ne sont pas précisés sur les billets mais un détail nous chiffonne : l’heure de départ affichée ne correspond pas à celle notée sur nos tickets. Bon, d’après ce que nous avions pu lire sur différents forums c’est un classique au Laos, soit l’heure prévue peut changer, soit le bus est en retard. Nous allons tout de même demander confirmation au guichet mais lorsque nous montrons les billets au staff, qui ne parle pas un mot d’anglais, il nous répondent juste « No no ! ». Le chauffeur du took-took lui nous dit « Yeh yeh ! ». Retour au guichet mais c’est la même chanson : « No no ! ». C’est la panique. Nous comprenons, avec l’aide d’un touriste indien et d’un jeune local que nous ne sommes pas à la bonne station. Il est 7h58 et notre bus est censé partir dans 2 minutes. Nous nous jetons dans un autre taxi qui nous dépose … 500 m plus loin là où nous sommes arrivés la veille, logique en fait.

Nous pensions notre calvaire terminé mais c’était sans compter sur l’organisation approximative des transports laotiens. En effet, en arrivant au guichet où nous avions acheté les billets, le personnel fait une drôle de tête. Je me dis à leur moue et en voyant la pendule derrière eux qui affichait 8h05 que le bus est déjà parti ! … En fait il n’est jamais venu. Par chance, on nous annonce que le prochain départ pour Luang Namtha est à 8h30, un mini-van un peu plus cher (1,5 euro) mais plus rapide. Parfait, nous rajoutons la différence et nous embarquons enfin. Au moment du départ, le personnel de bord distribue des sacs plastiques. Nous comprenons vite pourquoi : le chauffeur est un jeune pilote qui n’a pas de temps à perdre, on sent qu’il connaît bien la route peut être même trop bien. Ca secoue pas mal et les amortisseurs du van ont déjà rendu l’âme depuis des années, heureusement pour nos petites fesses les sièges sont plutôt confortables. Quelques locaux commencent à vomir dès les premiers kilomètres. Il n’y aura pas de pause pipi pendant les 4 heures de trajet et nous profiterons d’un arrêt éclair du chauffeur ( achat de poulet fermier ) pour faire nos besoins à la sauvage… bienvenue au Laos ;)